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Une Gauloise chez les Vikings

9 janvier 2012

Le Sud, côte d'Azur et de glace

En France, le Sud c'est la foule sur la plage, le soleil et les fruits de mer. En Islande, le Sud se veut plus rugueux.

La nationale 1 ou route circulaire qui fait le tour de l'île vous mène rapidement hors de Reykjavik, dans des grandes étendues désertiques. Alternent alors des paysages grandioses et divers. Volcans, chutes d'eau vertigineuses, falaises parsèment la route.

De la plage noire et fantômatique de Vík aux serres illuminées de Hveragerði en passant par la chute de Seljalandsfoss, vous passez du vert au noir puis au blanc, de la civilisation aux landes abandonnées.

Au bout de la route glacée vous comprenez pourquoi vous avez roulé si longtemps : le Jökulsárlón vous attend majestueusement dans la lumière du soir.

C'est précisément cette lumière et ces couleurs que je retiendrai de l'Islande. L'Islande restera pour moi une douce lumière captive de poches d'eau dorée miroitant dans la pénombre du soir.

Et le tout dans le silence le plus complet.

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6 janvier 2012

Feu Noël

Gleðileg jól ça ne pouvait pas durer toute la vie...

Alors chaque année, le 6 janvier sonne la fin officielle de Noël. Ce jour-là des elfes envahissent le pays, les habitants allument de grands brasiers et le ciel s'enflamme de feux d'artifice.

Une vraie ambiance de fin du monde pour célébrer le début de l'année !

20 décembre 2011

Reykjavik aux couleurs de Noël

Si le pays du Père Noël est la Laponie, l'Islande est sa résidence secondaire...

En effet tout y est : la neige, le froid, les longues nuits, la musique et les belles traditions.

Parmi elles, tout d'abord : la nourriture.

On déguste bien sûr à foison durant tout l'hiver du saumon fumé (reyktur lax) ou du hareng mariné (sild) sur un délicieux pain sucré (rúgbrauð) qui a cuit pendant des heures dans la chaleur du sol islandais. Mais le début du mois de décembre est marqué par la dégustation de l'hangikjöt, à savoir de l'agneau fumé coupé en tranches sur une galette. Cela c'est pour la partie sympathique de la gastronomie hivernale islandaise. En effet, le 23 décembre, tout s'écroule. Pour la saint Thorlák (le patron de l'Islande), la tradition veut que l'on rôtisse en famille une raie putréfiée... l'odeur d'ammoniac envahit visiblement tout Reykjavik. Le soir de Noël se veut plus consensuel et l'on déguste de la rjupa ou perdrix des neiges. Pour accompagner tout cela on boit de la jólaöl mélangée à un jus de pommes pétillant. Cela rappelle vaguement une bière de Noël mais sans alcool.

Mais la tradition la plus sympathique de Noël en Islande est la venue de leurs 13 trolls.

Leur mère Grýla est une horrible ogresse vivant dans les montagnes et dont le chat dévore les enfants qui n'ont pas été sages. Ses treize enfants déferlent quant à eux sur les villes avant Noël, faisant leur apparition à tour de rôle et ayant chacun un trait de caractère bien marqué. Plus pacifiques que leur mère, ils laissent des petits cadeaux dans les chaussures que les enfants ont déposées sur la fenêtre. Mais si les enfants font des bêtises, ils reçoivent une pomme de terre ou une vilaine lettre. De nombreuses chansons permettent aux enfants de tous les connaître. Je vous en dresse la liste :

Le 12 décembre, Stekkjastaur vient énerver les moutons dans l'étable.

Le 13 décembre, Giljagaur vient se servir en lait de vache et cela directement sur le pis.

Le 14 décembre, Stúfur le tout petit vient lècher le fond des casseroles et est le préféré des enfants.

Le 15 décembre, Þvörusleikir se brûle la langue en lèchant les cuillères dans les plats.

Le 16 décembre arrive Pottasleikir qui est lui aussi un voleur-videur de marmites.

Le 17 décembre, Askasleiknir vient à son tour se régaler en ville mais sa spécialité est de finir les assiettes des enfants.

Le 18 décembre, Hurðarskellir vient frapper aux portes pour déranger les braves gens qui dorment et énerver leurs chiens.

Le 19 décembre, Skyrgámur vient se rassasier du délicieux yaourt islandais : le skyr.

Le 20 décembre, Bjúgnakrækir vient voler des saucisses.

Le 21 décembre, Gluggagægir vient espionner derrière les fenêtres et faire des grimaces à ceux qui l'aperçoivent.

Le 22 décembre, Gáttaþefur grâce à son grand nez peut détecter toute nourriture cachée dans la maison.

Le 23 décembre, Ketkrókur se glisse sur les toits et vole la viande que l'on fume dans la cheminée.

Et le 24 décembre, Kertasníkir vient voler des bougies. Ce qui est bien dommage pour les enfants qui souvent reçoivent des livres ce jour-là...

C'est finalement presque plus amusant qu'un calendrier de l'Aven...

 


 

17 décembre 2011

Akureyri, étincelle du nord

Si l'expression "small is beautiful" semble faite pour l'Islande, elle l'est d'autant plus pour sa capitale du Nord, Akureyri.

17 000 personnes y ont développé un art de vivre bien à eux et ont construit un univers convivial sur les bords du fjord Eyjafjörður.

On y retrouve la chaleur d'une petite ville dans laquelle tout le monde se connaît mais aussi les infrastructures d'une capitale régionale, Akureyri étant la deuxième ville d'Islande.

Des maisons espacées, tournées vers le fjord, un épais manteau de neige, des pistes de ski toutes proches et une ambiance familiale, Akureyri en décembre ressemble à une station de sports d'hiver. Mais à l'approche de Noël, les maisons s'allument de mille feux, les fenêtres se transforment en scènes de théâtre et toute la ville s'enflamme pour faire face à la longue nuit de l'hiver.

Et dans le silence blanc de la neige, on se sent réchauffé par ces lumières multicolores, on resterait bien encore 5 minutes pour les regarder.

12 décembre 2011

La palette des traditions islandaises

L'Islande ne se résume pas à de magnifiques paysages !

C'est aussi une culture riche, mêlant héritage chrétien et références vikings. C'est un artisanat inventif et minutieux, perfectionné lors de longs hivers au coin du feu. C'est un art de vivre chaleureux dans des intérieurs colorés et confortables. C'est la culture du cheval, cheval aux mille robes et à la toison épaisse. C'est la musique féérique et cosmopolite de Björk...

Et puis ce sont aussi de délicieuses traditions pour Noël... Mais ce sera pour un prochain billet !

 

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5 décembre 2011

Un joli camaïeu de gris

L'Islande est une île, ce qui implique qu'à un moment ou un autre on se retrouve face à la mer...

Il fallait donc bien affronter cette grande étendue aux mille gris changeants...

Pour cela, il faut se vêtir chaudement et ne pas trop se soucier du style, faire face au vent glacé sans porter attention aux larmes qui coulent sur les joues et scruter l'horizon à la recherche de cétacés... gris pour la plupart.

Mais parfois, ô surprise, ce sont des dauphins à nez blanc qui viennent jouer autour du bateau. Et leurs bonds endiablés sont un appel à la bonne humeur et à voir la vie en rose dans ce monde tout gris.

27 novembre 2011

Reykjavik et son manteau blanc

Petit à petit, Reykjavik revêt son blanc visage hivernal...

Mais en y regardant de plus près et en arpentant ses rues, on constate que la couleur est toujours là !

27 novembre 2011

Un cercle d'or sous la neige

Parfois le marketing voit juste et ça vaut de l'or...

Excursion touristique "tout en un" pour touristes efficaces, le Golden Circle n'en demeure pas moins une promenade magnifique. C'est un moyen de découvrir en une seule journée un grand nombre de phénomènes liés à l'intense activité volcanique de l'île. 

Après une petite balade autour d'un cratère, on affronte les stars de l'île : les geysers. Le plus démonstratif est Strokkur qui jaillit jusqu'à vingt mètres de haut tandis que son grand frère Geysir (qui a donné son nom au phénomène) se montre plus timide et ne projette qu'exceptionnellement des colonnes d'eau à une cinquantaine de mètres de haut.

L'excursion se poursuit jusqu'à Gullfoss, la "chute d'or". Trente-deux mètres de chutes au total dans un canyon abrupt... De quoi vous laisser sans voix.

Enfin, le retour est agrémenté par la découverte de la faille séparant la plaque américaine et la plaque eurasienne. Entre les deux, on se sait pas trop où l'on est, "c'est l'Islande". Le site demeure solennel : il correspond à l'emplacement du premier Alþing, le parlement islandais. A côté, on trouve l'Öxará, la rivière où l'on noyait les femmes adultères ou infanticides. Les hommes condamnés à mort étaient eux décapités non loin de là.

Et le meilleur c'est que ce cercle d'or était aujourd'hui recouvert de blanc, un blanc qui s'accordait parfaitement avec la majesté des lieux.

 

 

 

 

20 novembre 2011

Blue blue blue lagoon

Après le patchwork de couleurs qu'offre Reykjavik, le monochrome s'imposait.

Pour cela, il m'a fallu traverser quelques kilomètres de lande noire tachetée de mousse verte. Mais après le bleu s'est imposé de lui-même.

C'est entre les plaques américaine et eurasienne très exactement que se situe le Blue Lagoon. Dans un écrin de lave noire se cache une eau thermale turquoise à près de 40°C, chargée en silicate douce pour la peau. Et c'est aussi apaisant que cela en a l'air... Même les averses de grêle n'ont pas pu m'en déloger.

Mais comme pour me rappeler que d'autres couleurs existent, un bel arc-en-ciel a ponctué ma baignade bleue...

 

19 novembre 2011

Patchwork de Reykjavik

Reykjavik, une ville de toutes les couleurs au bord d'un océan gris...

Des buildings étincelants y côtoient des petites maisons bleues, rouges ou jaunes.

Au-dessus d'elle, le ciel offre un ballet permanent de nuages d'encre. Parfois il se pare d'une lumière dorée solennelle ou s'enflamme dans un rougeoiement incendiaire.

Le paysage alentour trône majestueux et veille sur cette capitale qui ne se prend pas au sérieux. Ses habitants parcourent ses collines à la recherche de l'inspiration qui peuplera ensuite ses innombrables galeries, se fera entendre dans ses cafés ou s'exprimera encore dans des assiettes pleines de couleurs et de saveurs.

Et le soir, tout s'illumine. Les étincelles volcaniques envahissent les rues et scintillent aux vitrines et aux terrasses. Derrière chaque fenêtre, un spectacle différent : chandeliers, jouets, livres, chat ronronnant...

On aurait envie de pousser la porte... Il ne faut pas hésiter !

 

 

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Une Gauloise chez les Vikings
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